lien social

Lien social

Tisser un lien fraternel devient essentiel aujourd’hui. C’est une banalité de dire que le lien social s’est perdu depuis un demi-siècle, et que de nombreux parisiens souffrent de solitude.

Nombre d’associations se sont créées en bonne partie pour lutter contre la solitude. L’Escale est l’une d’entre elles. Mais elle va plus loin que de tisser le lien social : elle tisse le lien fraternel, au point que certains accueillis qui viennent et reviennent régulièrement à la permanence d’accueil, peuvent dire : « l’Escale est comme une famille pour moi, grâce aux liens fraternels que nous avons développés les uns avec les autres. »

Qu’est-ce qui favorise le lien social à l’Escale ?

En premier lieu, la manière d’accueillir à l’Escale ressemble à ce qu’un hôte fait habituellement lorsque ses invités viennent par exemple pour un repas, et que certains ne se connaissent pas encore : on fait un tour de table de présentation. C’est toujours le cas à l’Escale : si une personne arrive, on se présente, pour bien montrer que nous sommes sur le même plan : les accueillants (ils sont deux) et l’accueilli. Une 3ème personne arrive ? On refait un tour de table pour se présenter. Une 4ème arrive : on recommence le tour de table. N’est-ce pas nécessaire pour que tout nouvel arrivant se sente bien accueilli ? La 2ème raison pour laquelle les liens fraternels se tissent peu à peu, c’est la bienveillance qui règne à chaque permanence, dont les accueillants font preuve en premier, et qui se propage à tous les participants. Rappelons en dernier lieu que les accueillants de par leur foi chrétienne regardent l’autre comme frère ou soeur en Christ, même si ce dernier n’en pas conscience. Voilà aussi un facteur décisif pour la création de liens fraternels. Il n’est pas rare que les participants de l’après- midi s’échangent leurs coordonnées et, avec le temps, deviennent des amis.
L’Escale répond à un besoin à la fois tenace et tabou dans notre société hyper-individualisée : surmonter le sentiment de solitude. Voir l’article : « je me sens seul(e) il y a quelqu’un ?