Juillet 2023
Par Christian Tanon

Il était une fois un village qui fut ravagé par un terrible incendie. Tous les habitants ont pu s’enfuir et s’installer dans les villages voisins. Un seul est resté parmi les ruines, ne pouvant se résoudre à s’enfuir. Il s’installe dans un cabanon au-dessus du village et se met à prier : « Seigneur, aide-moi à reconstruire le village ! » Une autre voix intérieure lui dit : « c’est ridicule, tu es tout seul, pourquoi t’acharnes-tu à demander l’impossible ! ».

Mais l’homme persista dans sa demande. Au bout de trois mois, on frappe à sa porte, tandis qu’il était en prière. Il accueille le visiteur et reconnaît un ancien du village. « Que fais-tu là ?
– Je prie
– Et que dis-tu à Dieu ?
– Je lui demande de m’aider à reconstruire le village. »
Le visiteur s’en va, perplexe. Deux jours plus tard, il revient avec 3 autres personnes. « tu pries toujours la même chose ?
– Oui, répond l’ermite.
– On revient demain avec du renfort ! »
Et voilà qu’une troupe de 15 hommes se rassemblent et décident de reconstruire le village. Quelques mois plus tard, tous les habitants étaient revenus.

Cette fable illustre la puissance de la prière.

La Poustinia

Un autre exemple, réel cette fois-ci, mérite d’être donné : c’est la Poustinia, ou le désert au cœur des villes.

C’est le titre d’un livre écrit par Catherine Hueck de Doherty, livre que j’ai lu il y a environ 40 ans, et qui a inspiré la création de l’Escale, lieu de prière au cœur de la ville. L’auteur du livre raconte comment, au cours d’une retraite en silence, elle a reçu l’appel de Dieu d’ouvrir des lieux d’accueil au cœur des grandes villes canadiennes et américaines, dans les quartiers les plus pauvres. La seule consigne qu’elle donne aux bénévoles qui assurent la permanence est : priez sans cesse ! Et si quelqu’un entre, accueillez-le en vous disant : c’est Dieu qui me l’envoie ! C’est un bien-aimé du Seigneur ! Ces lieux d’accueil, appelés aussi « Madonna House » ont eu un tel succès qu’ils ont proliféré dans plusieurs grandes villes d’Amérique et d’Europe. La vision de l’Escale s’inspire de la poustinia.

Christian témoigne : « Cette vision m’a été confirmée de manière étonnante : un jour, pendant que je fais une permanence et en attendant le premier visiteur, je relis le livre de Catherine Hueck de Doherty, et j’ose prier : « Seigneur, si c’est bien cela la vision de l’Escale, donne-moi un signe qui le confirme ». Deux ou trois jours plus tard, une certaine Caroline vient à l’Escale et me dit : «en venant ici, j’ai trouvé un livre d’occasion sur un siège de l’abribus. Quelqu’un a dû l’oublier. Le voici » C’était le même livre ! »

Fonder un projet sur la prière, c’est faire un pari, non pas « un pari sur l’homme », mais « un pari sur Dieu ».

Réciproquement, Dieu a fait un pari sur l’homme, lui donnant à la fois la liberté et Son Esprit. Un pari un peu fou quand même….

N’est féconde que l’oeuvre humaine inspirée par Dieu.

« Jetez le filet à droite de la barque ! a dit Jésus à ses disciples qui avaient pêché en vain toute la nuit » On connaît le résultat…A l’Escale, nous prions régulièrement pour discerner la volonté de Dieu pour l’Escale, son instrument; discerner sa voix qui dit « jetez le filet à droite ».  Parfois Dieu nous répond à sa manière, notamment en nous « envoyant » des visiteurs qui sont de véritables bénédictions pour l’Escale et sa vitalité.

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